La fourbure fait partie des affections les plus fréquentes chez les équidés et représente même la deuxième cause de mortalité, derrière les coliques. Particulièrement douloureuse et invalidante, elle doit être détectée tôt pour une prise en charge efficace.
Le terme est connu de tous les cavaliers mais tous ne l’associent pas forcément à un caractère de gravité. Pourtant la fourbure dont il s’agit constitue une véritable urgence vétérinaire lorsqu’elle est aiguë.
Par définition, la fourbure est une affection du pied d’origine systémique (elle relève de causes générales et pas seulement de troubles siégeant au niveau du pied) qui évolue rapidement et entraîne des troubles locomoteurs sérieux si elle n’est pas prise en charge.
En réalité, la fourbure n’est pas une maladie en particulier mais ce terme désigne un ensemble d’affections du pied dont sept principales :
- Chorionite lamellaire :inflammation de la partie dorsale de la troisième phalange provoquée notamment par un excès de sucre.
- Chorionose ou fourbure de charge.
- Fourmilière :désengrènement de la troisième phalange de la muraille (paroi du sabot) suite à l’action de bactéries ou champignons pathogènes.
- Odème toxique :induit expérimentalement par une intoxication aux noix noires.
- Excès d’insuline :provoquant un désengrènement de la troisième phalange.
- Chorionite solaire :l’inflammation touche la sole et pas la muraille.
- Pieds contractés de degré 3 ou 4 (le pied bot correspond au degré 1 ou 2, le pied contracté correspond aux degrés supérieurs qui peuvent être douloureux si la sole est fine).
Le traitement de la fourbure dépend en partie de sa cause et le diagnostic différentiel est donc important à réaliser.
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