Il est tout noir, robuste, voire « rustique », il se niche dans la haute vallée de l’Ariège où il a fait souche, probablement bien avant sa domestication.
Vous l’avez certainement reconnu. Ce cheval, c’est le mérens. Son relativement petit gabarit est compensé par sa construction solide et il fait preuve d’une incontestable rusticité. Décrit comme très fiable, il a été présenté comme un cheval d’extérieur idéal.
Qu’en est-il réellement ?
L’ancêtre du mérens, selon les thèses dominantes, était un cheval adapté au rude climat montagnard et ses hivers froids. 60 000 ans avant notre ère, il avait fait souche dans la vallée ariégeoise. Vivant en vase clos, il aurait ainsi développé au fil des générations un type assez homogène. C’est un peu, quoique sur une période historique beaucoup plus réduite (100 ans), le phénomène qui s’est produit avec la race Nokota, originaire du Dakota du Nord.
On retrouve les caractéristiques de cheval primitif sur les peintures de la grotte de Niaux, datant de 13000 ans. Ces chevaux magdaléniens avaient, comme le mérens actuel, un pelage très dense, la même forme de crane, des poils abondants sur les joues.
C’est au néolithique que s’opère la domestication de ce cheval.
A partir de là, il est utilisé à des fins très variées : monture de guerre, notamment lors de la guerre des Gaules, cheval de bât sous l’antiquité romaine, cheval de trait pour les canons des armées napoléoniennes…
Dans le civil, il est employé aussi bien comme monture (où sa sureté de pied fait merveille) que comme partenaire pour les travaux agricoles.
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