Voici un cheval qui laisse rarement indifférent mais est vu de manière parfois réductrice. Le grand public a en tête l’image du cheval de show (poupée barbie hypertypée et passablement hystérique) et les cavaliers quant à eux imaginent souvent un équidé ingérable et explosif.
En réalité, l’arabe est très souvent un cheval juste normal, qu’il soit pur ou demi-sang. Je le vis chaque jour avec ma jument de tête, qui partage mon quotidien, depuis 20 ans maintenant, ainsi que sa fille de 7 ans (quasiment née dans le salon), mais aussi au travers de tous les sujets que j’ai pu voir en 20 ans d’exercice de comportementaliste équin.
On a aussi affaire à un véritable athlète et un partenaire d’extérieur de grande qualité. Encore faut-il le comprendre et bien le choisir et l’éduquer. C’est ce que nous allons voir et pour cela remonter aux origines.
La genèse
Selon les thèses dominantes, la race naquit en Asie Centrale puis s’étendit en Europe grâce aux Aryens (originaires d’Iran et de l’Inde). Adoptée par les Hébreux et les Egyptiens, elle le fut aussi par les Arabes au VIème siècle. Cette étape fut décisive car les tribus bédouines du Proche et Moyen Orient firent un vrai travail de sélection. Cette intégration du cheval au sein du cercle familial, sous la tente, forgea une race en principe très proche de l’homme.
La conquête de l’Espagne par les Arabes s’opéra avec lui. La stratégie des assaillants – analogue à celle des nomades tékkés détrousseurs des caravanes sur la Route de la Soie – consistait à foncer sur l’adversaire, frapper, puis opérer une retraite. Les chevaux devaient donc être à la fois rapides et endurants.
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