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Vermifugation : un passage obligé à raisonner

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Vermifugation équine effectuée par un vétérinaire

Traiter son cheval contre les vers digestifs a longtemps été une pratique usuelle, systématique et non raisonnée. L’apparition de populations parasitaires résistantes et les effets délétères démontrés sur l’environnement de certaines des molécules utilisées impliquent de revoir les règles et de mieux raisonner la vermifugation équine. Pour cela, il importe notamment d’objectiver le niveau de parasitisme d’un effectif d’équidés.

Crotins

Longtemps, la vermifugation équine a été un passage obligé, un peu systématisé et non raisonné. Ces pratiques « mécaniques » doivent aujourd’hui être proscrites pour le bien de l’animal et de l’environnement. En effet, utiliser trop de vermifuges et toujours les mêmes a de nombreux effets délétères parmi lesquels l’apparition de résistances chez les parasites. Le risque à terme est la réduction de l’efficacité des vermifuges et l’absence de solutions alternatives pour débarrasser le cheval de ses vers.

Vermifuger son cheval doit donc se faire autrement, dans le respect de bonnes pratiques.

Il importe d’abord de comprendre pourquoi la vermifugation est nécessaire chez la plupart des équidés. Si la présence de parasites digestifs est normale et systématique chez tous les équidés, elle pose problème quand ces hôtes indésirables sont hébergés en trop grande quantité dans le tube digestif de l’animal. Ils représentent alors un facteur de risque non négligeable de coliques.

Revoir les règles

Pour rappel, les règles classiques de vermifugation sont de traiter au printemps, en fin d’été et à la mi-novembre. Le traitement d’automne est destiné à lutter contre les ténias, les gastérophiles et les petits strongles.

Tanaisie commune

Alors pourquoi faut-il revoir ces règles de vermifugation équine ? Tout d’abord parce que le profil parasitaire des équidés a évolué au cours du temps.

Une étude qui s’est intéressée à l’évolution des communautés parasitaires des jeunes chevaux de Normandie sur 29 ans (1987-2015) sur la base de 1 673 autopsies l’a montré*. Ainsi, avant les années 2000, la mortalité était plutôt induite par les cestodes (aussi appelés vers ronds) et Strongylus vulgaris, puis ces parasites ont laissé place aux cyathostomoses larvaires et à Parasquaris après 2000.

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